Ce roman est le premier d’une trilogie qui vise à égaler le succès de Stieg Larsson et de sa trilogie Millénium. Sous le nom d’Erik Axl Sund se cache en réalité deux auteurs suédois, qui signent ici leur premier roman. Et quel roman ! Une fois pris en main, il est difficile de le lâcher. Dès les premiers pages, on est accroché. Une femme aménage un appartement, en faisant quelques travaux de bricolage : elle s’assure de l’isolation phonique, colle des morceaux de polyester sur les murs d’une pièce, monte une bibliothèque sur des roulettes, bibliothèque qui servira à cacher la pièce secrète qu’elle aménage. Puis, elle prend l’enfant qui dort dans une des chambres voisines, s’assure que la dose de morphine agit toujours, et l’installe dans la pièce secrète. Plutôt inquiétant, surtout lorsqu’à la scène deux, on découvre, près d’une bouche de métro, le corps d’un enfant momifié.
Les deux héroïnes de ce roman sont une inspectrice chargée d’élucider l’affaire de la momie de l’enfant, et une psychologue, qui a deux patients ayant vécu des souffrances horribles par le passé. L’un de ces patients est en ancien enfant soldat ayant combattu en Sierra Leone, l’autre est une femme énigmatique, Victoria Bergmann.
A priori, rien n’unit l’inspectrice et la psychologue, sauf une même problématique : Combien de souffrances peut-on infliger avant de basculer dans l’inhumain et de devenir un monstre ?
Âmes sensibles s’abstenir. En effet, l’univers de ce premier livre est plus que noir. Malgré les sujets peu réjouissants abordés (pédophilie, viols, enfants soldats en Afrique), il y a quelque chose d’addictif dans l’écriture, qui fait qu’il est impossible de poser le livre avant de l’avoir terminé.