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Romans

LavraieviedesherosLes héros cités dans ce livre  existaient bien avant leur apparition dans les livres d’Alexandre Dumas ou de Victor Hugo ou les films que nous connaissons : Tarzan, D’Artagnan, James Bond, Dracula,  Maigret, Jean Valjean, Monte-Cristo, Emma Bovary, Robinson Crusoé, Arsène Lupin, Tintin, Sherlock Holmes etc… La vie commune aux personnages ou les Noms de ces héros remontent parfois très loin (XVème siècle pour l’un d’entre eux) et il est très intéressant et drôle aussi d’en découvrir l’origine. J’ai adoré ce livre.

 

Né daucune femmeNé d'aucune femme est un roman choral qui dévoile le journal intime de Rose, l'ainée d'une fratrie de quatre filles au sein d'une famille de paysans pauvres, quelque part nichée dans le Sud-Ouest de la France, au XIXème siècle. Son journal, qui a sa propre voix au chapitre, va être transmis par les souvenirs du père Gabriel, quarante-quatre ans plus tard. Gabriel n'est pas le seul témoin, acteur, à confier ses souvenirs à propos de cette jeune fille et l'on entendra la voix d'autres personnages tout aussi profondément travaillés par l'auteur : l'homme, l'enfant, Onésime, Edmond, Elle. Mais aussi le docteur, l'infirmière...

            Ce roman, qui emprunte beaucoup à la tragédie et au conte, explore la condition humaine dans tout ce qu'elle contient d'espoir, d'horreur, sous une magnifique plume clair-obscur. Une lecture captivante et finement rebondie où l'auteur laisse de la place au lecteur pour s'interroger sur la question de la responsabilité, de la liberté. L'enfantement, fil important de ce roman, peut se lire sous différents prismes, notamment aux regards de ce que les mots ont le pouvoir de transmettre.

 

Mage de bataille couvDans un monde médiéval qui rappelle l’Europe par bien des aspects, Falco Danté est un gringalet qui plus est fils du plus grand traitre de l’histoire du pays. Bête noire de son village, torturé par l’incompréhension du geste de son père, passé de héros à ennemi public et un manque de perspective…Falco dépense son énergie à mettre en avant son ami forgeron face aux fils des nobles locaux. Tout change quand les Possédés attaquent le village et quand Falco se découvre le pouvoir d’un mage de bataille, comme son père.

 

Entre apprentissage, questionnement intérieur et bataille épique, la vie de Falco change radicalement et il est très agréable de suivre ses péripéties. Pour une fois on lit une histoire et pas un monde. Flannery a évité le piège fréquent en fantasy de trop vouloir parler du monde que l’on crée plutôt que de l’histoire qui s’y déroule. C’est punchy et bien rythmé. On va à l’essentiel sans perdre en matière ce qui est très appréciable ! Un peu d’air frais dans la production fantasy moderne !

 

couleursdelincendieAu revoir là-haut se termine avec le suicide d'Edouard Péricourt, dans ce deuxième tome, nous nous retrouvons 7 ans plus tard (1927) à l'enterrement de son père Marcel Péricourt,  quand au moment des préparatifs dans la cour, Madeleine Péricourt voit son fils Paul tomber d’une fenêtre et malheureusement suite à cet accident Paul devient paraplégique. Pour Madeleine commence le début des ennuis, comme si le handicap de son fils n’était pas suffisamment difficile à surmonter elle sera trahie par Gustave Joubert à qui elle faisait confiance pour la gérance de ses affaires boursières et c’est la banqueroute puis la déchéance sociale. Elle découvrira aussi pourquoi Paul a si peur de son précepteur… Mais Madeleine a du caractère et n’est pas si stupide que ça, elle va préparer une vengeance magistrale. 

Fabuleux. Vivement le troisième tome…

oursVoici un roman historique sympathique en ceci qu’il n’écrase pas le lecteur d’information historique. Le personnage est un Auvergnat qui part pour coloniser et pacifier l’Algérie, puis qui verra l’Indochine avant de s’engager dans les ordres et d’aller évangéliser les Amérindiens en Amérique. Cet homme à l’allure d’ours mais pourtant lettré va ainsi suivre le chemin pris par la colonisation de la fin du 19ème siècle. Et il va s’interroger sur le bienfondé de tout ça en tant que spectateur et acteur des prémices de ce grand mouvement de l’histoire mondiale. C’est bien dosé, bien renseigné sans être chargé en faits historiques et cela propose un point de vue interne dissonant sur la colonisation à travers le parcours d’un individu lassé de la violence mais qui est toujours rattrapé par elle.