Sorti en 2012 ce film utilise Rome en toile de fond, en carte postale faite de « clichés » incontournables pour croiser des histoires de couples, des histoires de coeur.
Que les protagonistes soient romains (Roberto Begnini est succulent en monsieur tout-le monde propulsé par la télévision au rang d’homme incontournable sans avoir rien demandé !), venus à Rome pour faire leur vie ou en tant que vacanciers, tous ces destins nous touchent et nous font rire.
Maniant avec brio l’humour, la légèreté, la profondeur de ses propos, Woody Allen construit un film à la fois hommage au cinéma italien, fait d’éternels questionnements sur la quête de soi, la rançon du succès, égratignant au passage la télévision, mais avant tout sur l’amour.
Penelope Cruz est savoureuse dans son rôle de call-girl, Alec Baldwin quant à lui campe un personnage revenant sur les lieux d’une lointaine rencontre et devient pour un temps une « conscience » pour Jack interprété par Jesse Eisenberg, pris dans les mailles implacables de la troublante, nombriliste et superficielle Monica (Ellen Page).
Enfin Jerry (Woody Allen) en metteur en scène raté avant-gardiste (et forcément incompris !) d’opéra venu pour rencontrer son futur gendre, nous régale de son incapacité chronique à se détacher de lui-même, n’écoutant que son ego et entraînant ceux qui l’entourent dans d’absurdes situations (la représentation d’opéra interprétée sous une douche est à hurler de rire).
1h50 de positivisme à déguster en famille.