Michel Ocelot a une place à part dans le monde du cinéma d’animation. Il a offert au dessin animé français quelques-unes de ses plus belles réalisations et a réussi à imposer son style graphique unique ! Son premier succès Kirikou et la sorcière développait une direction artistique originale jouant sur la symétrie et la profondeur des décors, Princes et Princesses remettait au gout du jour le théâtre d’ombres tandis qu’Ocelot se mettait à l’animation 3D avec Azur et Asmar quelques années après. Avec son dernier film, le réalisateur innove à nouveau et plonge ses personnages dessinés dans de véritables photographies de Paris.
Dilili à Paris se déroule donc à la belle époque et suit les aventures d’une petite fille kanake échappée du zoo humain d’une Exposition universelle. Aidée par son ami Orel, elle va enquêter sur la disparition de jeunes filles enlevées par le mystérieux réseau de bandits : les Mâles-Maitres. Tout au long de ses recherches, Dilili va rencontrer les personnages mythiques de la ville des lumières ! Ainsi, Marie Curie, Louise Michel, Marcel Proust, Louis Pasteur, Colette, Toulouse-Lautrec, Sarah Bernhardt, Renoir, Rodin, Monet, Degas, Camille Claudel, Picasso, Colette, Ravel, Fauré, Debussy, Satie, entres autres, croisent la route de Dilili au Moulin Rouge, à l’Opéra Garnier ou encore aux égouts etc.
Aussi émouvante que sublime graphiquement, cette nouvelle œuvre de Michel Ocelot s’avère être féministe et délivre un beau message de tolérance. Les couleurs sont, comme toujours chez ce réalisateur, éclatantes et Dilili, petite cousine éloignée de Kirikou, est un merveilleux personnage. Des fulgurances poétiques apparaissent au détour de scènes : des promenades en bateau-cygne géant ou à dos de guépard dans l’appartement de Sarah Bernhardt transportent littéralement le spectateur. Ce petit bijou d’humanité, d’humour et de beauté est à découvrir en famille !