Le duo de musiciens newyorkais Ratatat fut révélé sur la scène internationale en 2004 avec son premier album et en particulier grâce au morceau Seventeen years, véritable bombe électro-rock.
Quatre ans plus tard sortait LP3 asseyant encore plus le talent et les capacités musicales de ce groupe. Tour à tour dansant et émouvant, ce disque est instantanément accessible, une qualité parfois négligée dans l’univers de la musique électronique purement instrumentale.
L’un des morceaux phares du disque, Mirando, attrape et embarque l’auditeur. Un rythme bondissant s’enrichit peu à peu de nappes synthétiques avant que des guitares électriques ne viennent jouer une mélodie imparable.
Et alors que l’instrumentation démarre dans un esprit roboratif proche du clubbing, les basses amènent soudainement des accents mélancoliques… Shempi fonctionne sur le même canevas, une rythmique musclée accompagnée d’un orgue déjanté et entêtant. Le morceau aérien Shiller fait apparaitre, lui, quelques lignes de clavecin et des boucles hypnotiques interrompues par des riffs de guitare.
Inventif et vivifiant, Ratatat réussit à démontrer que les machines peuvent être aussi riches et sensibles que des formations musicales plus traditionnelles.