Hozier, jeune musicien irlandais, s’est fait connaitre sur la scène internationale grâce au succès de la chanson Take me to the Church issue de son premier album sorti en 2014 et dont le clip vidéo dénonçait la répression de l’homosexualité en Russie. Ce single posait les bases du style de l’artiste : une musique pop piochant dans le blues et le gospel tout en les modernisant.
Cinq ans plus tard parait enfin son deuxième album : Wasteland, baby ! et cet opus confirme le talent de l’artiste. Sa musique réussit le pari d’être originale et accessible. Dès le premier morceau, l’incroyable Nina cried power, chantée avec Mavies Staples, la légende américaine de la soul, on est subjugué. Les deux voix, puissantes, opposées mais complémentaires, s’entremêlent sur une rythmique imparable tandis qu’un chœur gospel transcende ce poème militant et bouleversant.
Tout le reste de l’album est dans la même veine et délivre de véritables joyaux sonores. . On retiendra notamment la magnifique et subtile ballade Movement et le lumineux Almost (sweet music). Avec Wasteland baby !, Hozier assoit sa position d’artiste aussi talentueux qu’inspiré et laisse entrevoir une belle et longue carrière.