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Musique

CureJeune artiste originaire de Créteil, Eddy de Pretto a frappé un grand coup avec son premier album Cure. Réussissant à allier la chanson française et le hip-hop (l’artiste cite comme référence autant Barbara, Brel que Booba ou Franck Ocean) à la manière d’un Stromae, il se distingue par la qualité de ses textes sincère, âpres,  frontaux, sans pudeur mais également poétiques. Abordant tout autant ses parents, la banlieue, les réseaux sociaux que la jeunesse, la fête ou bien encore la sexualité et le genre, le rappeur est touchant car il nous questionne sur les apparences et les masques que l’on se forge pour se fondre dans la société, sur la soi-disant normalité. Cure est un disque fort et témoin de toute une génération. 

carpenterCe disque est le troisième album de John Carpenter, mythique réalisateur de films fantastiques tels que Halloween : la Nuit des masques, The Thing ou encore Le Prince des ténèbres. Cette anthologie regroupe 13 thèmes de la filmographie de Carpenter, composés par lui-même, à l’exception des thèmes de The Thing et Starman, écrits par Ennio Morricone et Jack Nitzsche.

Si le réalisateur-musicien a surpris ses fans avec ses deux albums précédents, Lost Themes et Lost Themes II avec des compositions inédites ne figurant sur aucune B.O de ses films, il renoue avec les morceaux mythiques des films qui l’ont fait connaître. Dans un style électronique et minimaliste, John Carpenter nous replonge dans l’ambiance si particulière de ses films cultes. Accompagné de son fils Cody et de Daniel Davies, connu pour ses collaborations avec des groupes de rock, Carpenter a réenregistré pour l’occasion ces treize morceaux choisis, leur offrant ainsi un nouveau souffle tout en restant fidèle à l’atmosphère délicieusement rétro des premières versions.

silenceEn 2014, le clarinettiste Yom sort un album, Le Silence de l’Exode, qui rompt avec ses travaux précédents. Accompagné d’un contrebassiste arménien, d’un violoncelliste oriental et d’un percussionniste iranien, l’artiste  s’aventure dans une musique introspective et bouleversante, faite de tempêtes et d’accalmies.  En prenant le mythe de la traversée du désert comme source d’inspiration et thématique, Yom réussit à traduire en notes et en rythmes les sensations d’errance, de solitude et les tourments de l’homme. Parcouru  de pauses méditatives et d’envolées mystiques proches de la transe, tissé de sons orientaux, maghrébins et juifs, Le Silence de l’Exode est l’album le plus personnel, le plus émouvant et sans doute le plus beau du clarinettiste virtuose qui parvient à allier, avec sensibilité, musique savante et musique traditionnelle. A écouter !

plungeKarin Drejer officia pendant de longues années en duo avec son frère Olof, sous le pseudo de The Knife, groupe culte d’électropop suédois. En 2009, elle sortit un magnifique album en solo qui marqua fortement les esprits, sous une nouvelle entité Fever Ray. Contre toute attente, et quasiment dix ans après sort aujourd'hui Plunge. L’atmosphère mystique presque chamanique du premier disque a laissé place à un univers plus punk et rythmé mais tout aussi étrange. La sorcière nordique s’est métamorphosée en créature proche du zombie !

Plunge semble se recentrer sur les qualités festives et dansantes des début de The Knife notamment sur le premier single To the moon and back, chanson bondissante traversée de rafales d’arpegios. Les plus calmes Mustn’t Hurry et surtout Red trails avec sa magnifique mélodie au violon, se rapprochent des ambiances introspectives du premier album tandis que A part of us, Wanna Sip et IDK About You se lancent dans des crescendos endiablés et percutants. C’est le témoignage d’une renaissance et d’une acceptation de soi que Karin Drejer nous propose avec ce disque aussi singulier que mystérieux !

melaniedebiasioLilies est le quatrième album d’une mystérieuse chanteuse de jazz belge, Mélanie de Biasio. Sa voix de velours propose une musique singulière et très personnelle, où un jazz épuré côtoie des passages expérimentaux.

L’album s’ouvre sur Your freedom is the end of me, morceau sensuel aux sonorités trip-hop. L’épuré Lilies, où la voix de la chanteuse est simplement accompagnée d’un piano, rappelle les grandes divas du jazz tandis que Brother captive par ses lointaines sonorités soul. Afro Blue charme pour sa résonance électro ;  And my heart goes on , qui clôture ce superbe disque, étonne par sa dimension étrange où l’on entend la chanteuse chuchoter et jouer quelques notes de flûte traversière, son instrument de prédilection, qu’elle pratique depuis l’âge de 8 ans.