Accéder au contenu Accéder à la recherche Accéder au menu principal

Musique

chelseawolfeLa Californienne signe ici un sixième album prodigieux. Après des débuts aux tonalités folk, la chanteuse s’est tournée vers un style plus rock et radical. « Hiss Spun » se situe dans la lignée de « Abyss », son précédent album : sonorités lourdes et puissantes, passages électro et expérimentaux, les deux disques tendent vers un style hybride, entre métal et rock expérimental, le tout dans une atmosphère gothique.

« 16 Psyche » referme une ambiance très rock aux riffs dissonants, accompagnés de la voix à la fois fragile et impériale de Chelsea Wolfe. « Vex » poursuit cette lignée dans une atmosphère plus vaporeuse et inquiétante. « The Culling », ballade lancinante, instaure une pause avant les expérimentations de « Particle flux ».

aldoushardingCette Néo-Zélandaise de 27 ans propose ici un deuxième album épuré et poétique. « Party » comprend neuf morceaux aux tonalités folk, accompagnés d’une voix tantôt aiguë, tantôt grave. En effet, la chanteuse joue sur plusieurs registres : on trouve sur une chanson un timbre à la Kate Bush, sur une autre celui de Joni Mitchell. Cette tonalité multiple qui recoupe la folk, le blues et parfois le jazz fait toute la richesse et l’originalité de cet opus. Les structures minimalistes de ce dernier lui donnent un air faussement apaisé : la mélancolie n’est jamais loin dans les textes et compositions.

On pense notamment au morceau « Party » (« la fête ») au rythme traînant et dont le titre paraît ironique. La jeune chanteuse a su également bien s’entourer pour la production de ce disque aérien ; en effet, c’est John Parish, collaborateur de PJ Harvey, qui s’est occupé des arrangements.

utopiaEn réponse à son opus sur le deuil amoureux, le triste Vulnicura, la chanteuse islandaise revient avec un disque sur l’amour et ses prémisses. Après les cordes sur Homogenic et Vespertine, la voix sur Medulla et les cuivres sur Volta, ce sont les flûtes qui sont ici mises en valeur, notamment sur les ballades enchanteresses Utopia et Paradisia .

Ainsi Utopia commence avec le lumineux Arisen my senses : chants d’oiseaux exotiques, sons électroniques produits par Arca et harpe se répondent dans un feu d’artifice sonore et lumineux. Blissing Me rappelle les plus beaux moments de Vespertine tandis que l’émouvant The gate se construit sur un son minimaliste, des silences et des respirations. Deux des plus belles chansons de Bjork sont également au programme : l’incroyable Losss, une complainte d’électro-médiéval composée d’une mélodie mélancolique et de beats industriels fracassants ainsi que Body Memory, une errance de sept minutes qui plonge l’auditeur dans un monde incroyable ou rugissent félins enragés et chœurs célestes.

Si l’album est certes l’opposé de son prédécesseur, Utopia possède malgré tout des pistes sombres. Björk semble toujours croire en la possibilité humaine de se renouveler mais des pointes d’ironie et de désenchantement percent sous la lumière de ce très bel album. A écouter !

restAprès avoir travaillé avec Beck, Air et Connan Mockasin, Charlotte Gainsbourg a trouvé en la personne de Sebastian le producteur electro, le collaborateur idéal pour son dernier opus. Nourrie de musiques de film et notamment celles horrifiques de John Carpenter, la chanteuse livre un très bel album avec Rest et, peut-être même, l’un de ses meilleurs. Armé de textes personnels qui évoquent la disparition, le deuil et certaines blessures de l’artiste, le disque déploie tout un éventail de chansons sur des boucles synthétiques et parvient à créer des univers très influencés par les années 70. Il suffit d’écouter l’addictif et dansant Deadly Valentine ou bien encore le touchant Rest pour s’en convaincre : Charlotte Gainsbourg continue de tracer sa route musicale. Et elle est magnifique !   

 

WinterreiseEn 1827, le compositeur autrichien découvrit le recueil de poèmes de l’écrivain romantique Wilhelm Müller, Winterreise que l’on peut traduire par Voyage d’hiver en français. Cette découverte le bouleversa au point qu’il écrivit à la suite un cycle de 24 lieder pour piano et voix. Cette œuvre est la plus triste de Schubert qui, lorsqu’il la composa, se trouvait à un moment difficile de sa vie : peu connu, malade, solitaire et vivant dans l’ombre de Beethoven.