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Musique

parisHautboïste allemand et concertiste reconnu, Albrecht Mayer signe avec Bonjour Paris un merveilleux album. Véritable voyage dans la musique française du 19ème, ce disque invoque l’Impressionnisme en offrant à son auditeur de magnifiques transcriptions des œuvres pour piano de Debussy (La Fille aux cheveux de lin et le sublime Clair de lune). Reprenant coup sur coup la Pavane op.50 de Fauré et celle, sublime, pour Une infante défunte de Ravel, Albrecht Mayer rappelle la filiation de ces deux chefs d’œuvres : Maurice Ravel était l’élève de Gabriel Fauré au Conservatoire de Paris lorsqu’il composa cette pièce dédiée à la princesse de Polignac.

timbertimbreDerrière cet étrange nom de groupe se cache le Canadien Taylor Kirk, qui écrit, compose et interprète des chansons folk-blues poétiques et épurées. La voix sensuelle du chanteur rappelle celle de Leonard Cohen et enveloppe l’instrumentation pour créer une ambiance réellement singulière. Le son Timber Timbre (littéralement « le timbre du bois ») s’inspire du blues et du cinéma hollywoodien des années 70 : l’identité très forte du groupe emmène l’auditeur en voyage via une expérience musicale unique.

coverOriginaire de Californie, Grandaddy est un groupe de pop rock indie qui a commencé à se produire sur la scène musicale en 1992. En 2006, après 6 albums très remarqués, le groupe se sépare. Il faudra attendre 11 ans pour voir le quatuor se reformé à l’occasion de la sortie du magnifique « Last Place ». Le disque s’ouvre sur l’énergique et puissant « Way We Won’t », une chanson aux mélodies synthétiques et guitares électriques accrocheuses. Le sublime et mélancolique « The boat is in the barn. » laisse l’auditeur rêveur et bouleversé par des paroles poétiques et subtiles.  Le groupe atteint, cependant, des sommets avec « A lost machine », une ballade contemplative et aérienne faite de piano, de synthés et de guitares distordues en crescendo.

Aussi belle par ses arrangements que par ses mots, cette chanson renvoie aux questionnements récurrents de Jason Lytle sur l’impact de la technologie et des robots sur la nature. « Last Place » est un grand et magnifique album !

karenelsondoublerosesC’est sept ans après la sortie d’un premier album déjà salué par la critique que « Double roses » a vu le jour. Et il s’agit d’un des albums les plus poétiques de cette année : Karen Elson, qui mène de front sa carrière de mannequin et de musicienne, propose ici un opus parfaitement maîtrisé et produit. Les dix chansons se déploient dans une atmosphère à la fois nostalgique, éthérée et mélancolique, mêlant folk et pop. Le morceau « Double roses » s’inspire d’un poème éponyme de Sam Shepard et constitue le socle de cet album élégant et délicat.

Ce dernier marque l’émancipation de la chanteuse : si « The Ghost who walks » a été produit par Jack White, son ex-époux, les rennes de « Double roses » ont été tirés par Karen Elson elle-même. Les sept ans d’écart entre les deux disques montrent donc une indéniable évolution, un style beaucoup plus personnel et libre.

slowdiveCe 4ème album éponyme de Slowdive marque le grand retour des pionniers du « shoegaze » après 22 ans de silence. La notion de « shoegaze » (littéralement « contempler les chaussures ») renvoie à la dimension mélancolique et introspective de ce style de rock alternatif né à l’aube des années 90. Durant ces nombreuses années d’absence, chaque membre du groupe s’est orienté vers d’autres projets musicaux. Puis 2014 marquera leur reformation pour une série de concerts et l’élaboration de ce bel opus.

Ce dernier est composé de huit morceaux semblables à des paysages sonores : on se laisse rapidement séduire par leur ambiance planante et poétique.