Derrière cet étrange nom de groupe se cache le Canadien Taylor Kirk, qui écrit, compose et interprète des chansons folk-blues poétiques et épurées. La voix sensuelle du chanteur rappelle celle de Leonard Cohen et enveloppe l’instrumentation pour créer une ambiance réellement singulière. Le son Timber Timbre (littéralement « le timbre du bois ») s’inspire du blues et du cinéma hollywoodien des années 70 : l’identité très forte du groupe emmène l’auditeur en voyage via une expérience musicale unique.
C’est sept ans après la sortie d’un premier album déjà salué par la critique que « Double roses » a vu le jour. Et il s’agit d’un des albums les plus poétiques de cette année : Karen Elson, qui mène de front sa carrière de mannequin et de musicienne, propose ici un opus parfaitement maîtrisé et produit. Les dix chansons se déploient dans une atmosphère à la fois nostalgique, éthérée et mélancolique, mêlant folk et pop. Le morceau « Double roses » s’inspire d’un poème éponyme de Sam Shepard et constitue le socle de cet album élégant et délicat.
Ce dernier marque l’émancipation de la chanteuse : si « The Ghost who walks » a été produit par Jack White, son ex-époux, les rennes de « Double roses » ont été tirés par Karen Elson elle-même. Les sept ans d’écart entre les deux disques montrent donc une indéniable évolution, un style beaucoup plus personnel et libre.