Hozier, jeune musicien irlandais, s’est fait connaitre sur la scène internationale grâce au succès de la chanson Take me to the Church issue de son premier album sorti en 2014 et dont le clip vidéo dénonçait la répression de l’homosexualité en Russie. Ce single posait les bases du style de l’artiste : une musique pop piochant dans le blues et le gospel tout en les modernisant.
Cinq ans plus tard parait enfin son deuxième album : Wasteland, baby ! et cet opus confirme le talent de l’artiste. Sa musique réussit le pari d’être originale et accessible. Dès le premier morceau, l’incroyable Nina cried power, chantée avec Mavies Staples, la légende américaine de la soul, on est subjugué. Les deux voix, puissantes, opposées mais complémentaires, s’entremêlent sur une rythmique imparable tandis qu’un chœur gospel transcende ce poème militant et bouleversant.
Tout le reste de l’album est dans la même veine et délivre de véritables joyaux sonores. . On retiendra notamment la magnifique et subtile ballade Movement et le lumineux Almost (sweet music). Avec Wasteland baby !, Hozier assoit sa position d’artiste aussi talentueux qu’inspiré et laisse entrevoir une belle et longue carrière.
Ce groupe précurseur originaire de Berlin a été créé en 1967 par Edgar Froese, qui restera le seul membre d’origine jusqu’à sa disparition en 2015. Les débuts du groupe sont marqués par un rock psychédélique typique de cette période ; Froese, tenant alors la guitare et restant profondément marqué par une rencontre avec Salvador Dali, redéfinit les directives de son projet. Progressivement et au fil de fréquents changements de personnel, les Tangerine Dream s’orientent vers une musique avant-gardiste et deviennent ainsi les pionniers de la musique électronique.
Keyvan Chemirani est un multi-instrumentiste qui doit sa grande maîtrise de la musique traditionnelle persane à son père, Djamchid Chemirani, lui-même virtuose du zarb, instrument de percussion iranien. Ayant grandi dans les Alpes de Haute Provence, Keyvan fut influencé très tôt par les musiques à la fois orientales et méditerranéennes.
Dead Can Dance est un duo anglo-australien existant depuis 1981 ; il est composé de Brendan Perry et de Lisa Gerrard qui a travaillé durant ces dernières années sur de nombreuses musiques de films, notamment avec Hans Zimmer pour Gladiator. Ces musiciens hors-pair, à la fois chanteurs, compositeurs et multi-intrumentistes, ont proposé à leurs débuts une musique assez rock pour ensuite s’orienter progressivement vers des ambiances mystiques. Avec un style hybride et des atmosphères à mi-chemin entre néo-classique et musique du monde, le groupe crée des sonorités toujours d’une grande justesse et élégance.
Cet album posthume de Prince marque les débuts du chanteur prodige, quelques mois avant de devenir l’interprète superstar de Purple Rain. Le disque comprend neuf chansons inédites et enregistrées dans le studio de l’artiste, qui accompagne sa propre voix au piano. Nous sommes en 1983, Prince a 25 ans et montre une grande maîtrise de ses instruments et de ses morceaux, dont l’ambiance est à mi-chemin entre blues, gospel et soul. Le morceau Mary Don’t You Weep notamment est une émouvante reprise d’un classique du gospel du XIXème siècle.