En 2012 sortit le premier album d’Alt J, jeune quatuor originaire de Leeds en Angleterre. Influencé par la folk et le rock indépendant, An Awesome Wave est un disque pop lumineux aux mélodies à la fois immédiates et tortueuses. La voix nasillarde de Joe Newman évolue sur des brusques ruptures de ton et de rythme. Le minimalise du chant a cappella sur Tessel laisse place à l’efficacité des morceaux Breezeblocks et Matilda tandis que Taro conclue l’album en se parant de couleurs "World music".
Après 16 ans de silence, le duo mythique Brendan Perry / Lisa Gerrard célèbre sa reformation avec cet album très justement nommé, puisque « anastasis » signifie « résurrection » en grec.
Cet opus sous le signe de la renaissance donc se présente comme une synthèse du travail du groupe : les morceaux sont à mi-chemin entre la musique mystico-orientale, néo-classique et ambient. On peut noter la présence forte de nappes orchestrales et de cuivres, rares au sein des albums précédents et qui frappent dès les premières notes de « Children of the Sun ». Le ton d’«Anastasis » est donné dès ce premier morceau : la voix de Brendan Perry, chaude et ronde, retentit au fil des rythmes hypnotiques et des envolées orchestrales. La dynamique mystique, très chère au groupe, se poursuit ensuite avec les sublimes interventions de la voix éthérée de Gerrard, qui s’inscrivent dans une dimension orientale toujours très travaillée et maîtrisée.
L’atmosphère épique de « Return of the She-King » constitue l’apogée poétique de l’album ; aussi les voix de Perry et Gerrard s’y croisent à la fin du morceau pour la première et dernière fois. Ce dernier s’achève sur l’ambiance intimiste de « All in Good Time », conclusion planante et mélancolique ponctuée par la voix si singulière de Brendan Perry.
Dead Can Dance propose ici une très belle résurrection, loin de la fougue novatrice de leurs albums précédents mais à l’atmosphère atypique et onirique qui demande une écoute attentive.